05/ Des graffitis marins à préserver

Le Trait.
Après une délicate réfection des plâtreries de l’église Saint-Nicolas, la Ville veut mettre en valeur les dessins gravés sur l’édifice

Prochain chantier : valoriser les dessins gravés dans la pierre qui ornent les façades nord et sud. (Photo PN)

Fleuron du patrimoine traiton avec sa silhouette qui surplombe Le Trait, l’église Saint-Nicolas en a bientôt fini avec une longue période de travaux, dont les derniers en date consistaient à rénover les plâtreries situées au-dessus du chœur.

Le patrimoine fluvial

“Nous allons maintenant essayer de mettre en valeur des éléments qui risquent de se dégrader si nous n’en prenons pas soin “, explique le maire Patrick Callais. Car le chantier a remis en lumière, sur les façades sud et nord, une série de graffitis témoins du patrimoine fluvial traiton.
Il s’agit de dessins naïvement gravés à hauteur d’homme, représentant les bateaux sur lesquels les marins embarquaient avant le XVIIe siècle, laissant femmes et enfants à terre. La pierre calcaire, particulièrement propice à la gravure de ces navires, a préservé leurs traces. Mais jusqu’à quand ? Cette kyrielle de graffitis a positivement surpris plusieurs spécialistes de la conservation du patrimoine au Département, à la Métropole et à la Région, invités à une visite in situ pour apprécier l’ampleur de ces témoignages du passé et étudier la meilleure préservation possible.

Protéger sans dénaturer

Accompagné de Céline Durvicq, adjointe à la culture, et Henri Wattiez, directeur général des services, le maire a pu poser toutes les questions…
Comment protéger la pierre des intempéries, sans dénaturer le site pour éviter toute dégradation ?
Les experts envisagent plusieurs pistes : créer un estampage pour conserver la trace de ces gravures, faire appel à des spécialistes qui ont déjà recensé ces dessins sur plusieurs édifices des bords de Seine, installer une mise à distance et un cartel, comme dans un musée, pour guider le regard du visiteur.
Pour faire d’une pierre deux coups, le maire a convié le cortège d’experts à vérifier que les travaux de plâtre à l’intérieur de l’église avaient été réalisés dans les règles de l’art.
Ici aussi, la municipalité souhaite mettre en valeur des trésors classés, comme des statues dédiées à saint Nicolas et saint Lubin, ou encore une mise au tombeau polychrome datant de la construction de l’église, au XVIe siècle !

Texte publié le 13/03/2021 dans le journal PARIS NORMANDIE.


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