Des graffitis marins à préserver
GR.GA
- Date de publication : mai 2018 – événement N°07
Le Trait
Après une délicate réfection des plâteries de l’église Saint-Nicolas, la Ville veut mettre en valeur les dessins gravés sur l’édifice.
Fleuron du patrimoine traiton avec sa silhouette qui surplombe Le Trait, l’église Saint-Nicolas en a bientôt fini avec une longue période de travaux, dont les derniers en date consistaient à renover les plâtreries situées au-dessus du choeur.
Le patrimoine fluvial
« Nous allons maintenant essayer de mettre en valeur des éléments qui risquent de se dégadrer si nous n’en prenons pas soin « , explique le maire Patrick CALLAIS. Car le chantier a remis en lumière, sur les façades sud et nord, une série de graffitis témoins du patrimoine fluvial traiton.
Il s’agit de dessins naîvement gravés à hauteur d’homme, représentant les bateaux sur lesquels les marins embarquaient avant le XVIIe siècle, laissant femmes et enfants à terre. La pierre calcaire, particulièrement propice à la gravure de ces navires, a préservé leurs traces. Mais jusqu’à quand ? Cette kyrielle de graffitis a positivement surpris plusieurs spécialistes de la conservation du patrimoine au Département, à la Métropole et à la Région, invités à une visite in situ pour apprécier l’ampleur de ces témoignages du passé et étudier la meilleure préservation possible.
Protéger sans dénaturer
Accompagné de Céline Durvicq, adjointe à la culture, et Henri Wattiez, directeur général des services, le maire a pu poser toutes les questions…
Comment protéger la pierre des intempéries, sans dénaturer le site pour éviter toute dégradation ?
Les experts envisagent plusieurs pistes : créer un estampage pour conserver la trace de ces gravures, faire appel à des spécialistes qui ont déjà recensé ces dessins sur plusieurs édifices des bords de Seine, installer une mise à distance et un cartel, comme dans un musée, pour guider le regard du visiteur.
Pour faire d’une pierre deux coups, le maire a convié le cortège d’experts à vérifier que les travaux de plâtre à l’intérieur de l’église avaient été réalisés dans les règles de l’art.
Ici aussi, la municipalité souhaite mettre en valeur des trésors classés, comme des statues dédiées à saint Nicolas et saint Lubin, ou encore une mise au tombeau polychrome datant de la construction de l’église, au XVIe siècle !
Sophie BIOGATAY – Texte publié dans le journal PARIS NORMANDIE